• Débarrassez, détruisez, Merde un fait con de...
    Cachez, souillez
    Les pavés de souffrance
    Nettoyez les rues ,
    Les trottoirs
    Qui blessent votre vue
    Ils emporteront leur bagage
    Plein d'ordures
    Au sein de la taire
    Pendant que vous amas
    C'est l'or dur...

    Asservir les uns
    A servir les autres
    Pare fait parfum
    Par fait par fin
    Parfum de merde
    Par fait de merde
    Nourrir les uns
    Mourir les autres...

    En cour des miracles
    Les galériens y croîent
    Croix de boit
    Menez bateaux
    Croix de faire
    Sorcière blanche
    A corps a croit dors
    En prison niée
    Embrasse la misère
    Et mords la poussière
    Quand tu ne lèches pas les bottes
    Des bots ténébreux
    Des laits religieux
    Des pro Q'scène êtes
    Des peaux lice licéité
    Et vice et vers ça...

    Devant l'indifférence
    Naît la différence...

     

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  • Je suis une guerrièreGuère hier
    Et n'ai plus de raison
    De faire la guerre
    C'est tout et rien
    Mais rien c'est tout
    Ce que je sais faire
    Le pas sait et der hier
    Le pas de vent naît pas
    Je n'ai plus personne
    A près munir à protéger
    Plus pair sonne
    Der hier ni de vent
    La souffrance n'est pas fière
    Elle ne fait plus la paire
    Allez dire à mon père
    Qu'il ne m'a pas appris la guerre
    Allez dire à ma mère
    Qu'elle n'a pas de quoi etre fiere
    A l'amant de naguère
    Que je n'ai pas de taire
    Je naît plus de passion
    Plus de nerf de la guerre
    Voeux juste en terre
    Au fin fond du desert
    A coté de mes frères...

     

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  • Née sur une feuille de papierPas pieds
    Sans cesse je l'ai noircie
    Pour ne pas me noyer
    Dans la blanche immensité
    J'ai navigué si loin
    A vent
    A près
    A mour ire
    A pleut ré
    De vent
    De loin
    Der hier
    Le vent souffle l'ile usion
    Il sèche les fibres moi te
    En buée laisse ans taches
    Faux que je lève l'encre
    La pas jeu nait plus blanche
    L'ange de fumée s'est évaporé
    A pas pieds dechirés brulés
    Il nait plus temps de noircir

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  • Au plus profond de l'obscurité, sous l'escalier, elle sentait l'étoile de sa naissance. Par moment elle en distinguait un éclat dans la mémoire d'ébène. L'araignée tissait sa toile de poussière sous les grains de béton. Elle était son amie, l'écoutait avec attention. La résonance de ses cauchemars faisait vibrer les fins fils de soi au point de les briser. Et patiente l'araignée recommençait toujours à tisser la souffrance de l'enfant.
    Aux creux des jours et des nuits loin de l'escalier, elle s'accrochait au cerf-volant, celui en forme de losange, avec sa longue traîne ondulante.
    Elle était née chétive, anémique...Depuis la nuit du ventre, elle tentait de se protéger de la lumière qui l'avait arrachée à sa sombre et tiède quiétude. Tous les recoins obscurs étaient devenus l'assaut de son refuge.
    Elle cherchait l'ombre dans la lumière et ne connaissait pas le repos, ni le sommeil. Ils la découvraient toujours, aucune cachette ne leur résistait. Et alors commençait le gavage de substances qu'elle rejetait comme elle pouvait. La bouillie organique et psychique dont on empoisonnait son corps infiltrait sa raison. Elle décida de se méfier de cette raison infectée. L'oeuf de la souffrance était fécondé, de ses petits bras malingres, elle tentait de n’en point briser la coquille, s’imaginant celle-ci comme un rempart, autant que le seul endroit accueillant qu’elle connaissait.
    Les voyages dans la coque roulante puante, en dehors de la rendre malade, lui avaient permis toutefois de découvrir dans la nuit les étoiles de son coeur. Au bord de l'horizon, sous la grande casserole, un petit nid d'étoiles retenait son oeil. Elle aimait les étoiles, toutes les étoiles, mais celles-là avaient un goût particulier, celui de la connaissance, du vécu. Elle les cherchait en plein jour et ne les retrouvait que dans le cerf-volant.
    Le papillon bleu volait vers la lumière de la terre et se posait sur les fleurs de sang...
    Ce papillon bleu qu’elle ne parvenait jamais à attraper. Parce qu’elle ne le voulait pas vraiment. Elle avait trop peur de briser ses ailes poudreuses. Son seul désir était de contempler cette liberté bleue, trace de sa mémoire et gardienne du secret de la chrysalide.
    Quand elle était sous l’escalier, le noir l’enveloppait de son cocon rassurant, l’isolant de la blessante lumière. Elle devenait alors chrysalide de son tourment, s’efforçant sans relâche d’en contrôler l’ultime métamorphose. Depuis le début elle avait cette certitude de ne pas faire partie de ce monde. Rien ne lui correspondait, comme si elle avait été adoptée par une espèce différente qui tentait vainement de la convaincre qu’elle était des leurs. Mais rien ne fonctionnait. Sa vie était une succession de cauchemars. Elle était une erreur.
    Elle écartait les cailloux pour lire la terre, embrassait le livre de l'arbre, respirait le ciel, ils répondaient à toutes ses questions, tout était simple. Alors que, dès qu’elle était en contact avec EUX, tout allait de travers et devenait fort compliqué. Elle faisait de son mieux pour les comprendre et être comprise, mais quand elle trouvait les mots pour s’exprimer, elle réalisait toujours qu’ils ne seraient pas interprétés à bon escient, car LEUR réalité ne correspondait pas à la sienne.

    Elle était née ici, pourquoi ? Et comment était-ce arrivé ? Les réponses venaient doucement, trop lentement à son goût. Une présence inexplicable l’accompagnait depuis sa naissance, cette force présente en toutes circonstances faisait qu’elle tenait encore, envers et contre tous les obstacles qui la torturaient et usaient sa volonté. Même la mort ne voulait pas d’elle. Il fallait qu’elle comprenne …

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  • Je suis bise art...Telle une figure mythologique défigurée, désincarnation matérielle attirante et repoussante. L'ouverture de mon antre béante exhale l'amour du non-être...De tous mes bras de souffrance je tente de contenir les effluves qui s'épandent et s'agrippent à tous les temps avec une obstination poisseuse. Tant de tentacules s'affairent à l'élaboration d'une porte aux seins d'un mur pantois de sa propre laitance chimérique. Tant d'efforts à freiner le flux du retour ...

    L'effroyable annihilation fait son chemin, ne se retirant que pour revenir aussitôt avec plus de force encore s'imprégner des stigmates du substantiel ouvrage. Chaque cellule de mon corps ressent sa fin. L'appétit du retour est si puissant qu'il fissure la volonté... Le désir gagne, envahit la volonté acharnée à défendre les frontières de sa conscience.
    Il n'est plus qu'un chaos de chair secouée, laminée, vaincue. Le champs et la matière se fondent en un seul être suintant d'effluves et de miasmes mêlant le parfum à la puanteur du viol.

    Le contrôle n'est plus, il s'abandonne en aspiration à la submersion de son univers. Sous les spasmes de violence les particules explosent l’écho de leur mémoire. Mes mouvements ne sont plus que réponses à son ardeur. Au-delà de la chair dont le moindre tissu, le moindre interstice est conquis, la béance elle-même emplie de son fluide bouillonnant sourde en exhalaisons de jouissance coupable... Chaque retour de la chose est pire que le précédent…


    L’horreur est passée… Je suis seule… Non… Pas seule… Il a laissé une trace indélébile… Un poison délétère… Sur la trame de ma vie il s’est infiltré sournoisement… Dans l’insondable dérive de mes sentiments, les larmes de sang couvrent mon horizon… Le regard de mes illusions n’est plus que linceul de passion… Je ne suis plus qu’une bête affamée… O combien d’âmes s’affairent à me nourrir de leur amour, qu’elles déversent à profusion dans la béance moite de l’abyssal néant, héritage funeste d’un combat inégal…L’anéantissement de mes propres sentiments, je ne suis plus capable de ressentir mon propre désir et ne vit plus que le désir de l’autre, des autres... Comment ne pas sombrer dans la folie de ce tourbillon infernal ?

    J’entrevois désormais le plan machiavélique du monstre, une magistrale façon de s’approprier ma fidélité…

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