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Je suis proche de Toi, Vous êtes loin de moi,
Je t'aime Toi, pas Vous.
Je voulais écrire une histoire avec Toi, mais Vous s'en est mêlé, ça m'a tout coupé ... la chique et l'herbe, je n'ai plus pied, mais j'ai encore mes demains ...
Je voudrais écrire une histoire avec Toi pour que Vous la lise ... qu'un possible Nous lui en déplaise ...
Je voudrais te dire que ce monde n'est pas le mien, que les veilleurs de la nuit m'ont dit un jour qu'ils se sont endormis quand je me suis éveillée ...
Je voulais continuer l'histoire de Clair de Lune et Brun Soleil, qui ne se rencontraient qu'à l'aube et au crépuscule, et qu'en ces quelques instants fugaces un cheveux, une pierre, une plume, l'insignifiant devenaient plus importants que l'or et le diamant ... Car c'était un de leurs cheveux, la pierre qu'ils avaient foulée, la plume de leur oreiller, l'insignifiant, portance de leur existence ...
Je voulais écrire des histoires avec Toi, des histoires pour faire rire, pleurer, émouvoir ...
Je voulais vivre des histoires avec Toi pour toucher le son des écrits, écouter le silence dans les bruissements de ton âme ... Mais Vous m'a repoussée ...
Je voudrais te dire, ne t'arrête pas d'écrire, je t'aime en vers et contre toi, je pose ma tête sur tes flots, me laisse emportée par la vague à l'âme ... Ton encre coule en moi, elle envahit la blancheur de mes pages... Nous nous rejoignons ainsi sur ce pont blanc, au clair de lune, au crépuscule, à l'ancre d'une nuit..
Je ne viendrai jamais à toi, je suis et resterai comme la brume en suspension, frôlant l'essence de ta vie sur la rivière de tes mots, ..., ils sont comme un baume rafraîchissant que je pose sur les brûlures de ma vie ...
vasy07
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Je regardais la mémoire se retirer dans le noir, puis vint à moi la naissance, elle me dit: "si tu veux continuer tu dois tout oublier..."
Comme elle s'éloignait, je restais sur la page blanche d'incertain présent, scrutant la vie avec perplexité ...
Mais comment suis-je sensée évoluer si je ne me souviens pas de quoi ?
Alors la vie narquoise me répondit:
"Tu es née quoi?
Tu sais faire quoi?
Tu vas faire quoi?
Quoi, quoi, quoi, pour quoi, pourquoi?"
Elle passait son temps à se rire de moi et de mes émotions. Elle aimait se déguiser, porter des masques, un jour elle était belle et aimable, puis d'un coup devenait laide et haïssable, pour enfin se réjouir de me voir l'aimer et la détester, à vouloir me passer d'elle, à se croire indispensable au crépuscule de mes doutes, et tenter d'atteindre l'aube de mon indifférence ...
A chacun de mes pas une page se tournait ...
J'agrémentais mon espace de diverses ponctuations, la plus récurrente étant le point d'interrogation . Je parcourais chaque moment d'un pas mal assuré, mettant un pied devant l'autre passé vers l'inexistant nouvel instant ... Derrière moi s'accumulaient des pages d'amertume, de peur, de joie, de passion, de solitude, de larmes, de rires, ... , de temps sentiments et sons d'émois ...
La mort m'observait de loin . Je devinai sa grande sagesse malgré la crainte qu'elle inspirait :
"- Que cherches-tu ainsi ? me demanda-t-elle?
- Mon sourire ...
- Ah! oui, à l'entour de ma personne c'est une chose, il me semble, que l'on perd souvent, mais je vois bien que pour toi ça remonte à long temps, de naît sens on dirait bien ..."
Devant mon silence elle fut prise d'une soudaine loquacité compatissante qui la rendit presque attendrissante :
"Mais où peut bien être ce sourire?
Surement pas ici, ni là; bon en attendant que tu le trouves je t'ai entendu tout à l'heure et je voulais te dire qu'avant de penser t'améliorer, il faudrait t'assurer de t'aimer assez pour être capable de rester fidèle à toi même ..."
Elle prit une grande inspiration avant de pour suivre:
" Par exemple, un couteau, à quoi sert un couteau?
A couper, découper, trancher; et que peut-on faire d'autre avec? Visser, écraser, graver, sculpter, éplucher, trouer, creuser, scier ...
Mais à force d'un mauvais usage il perdra le fil de sa lame, son essence pure ...
Et bien c'est pareil pour toi, si tu étais un couteau il serait important de le rester pour mener à bien ta mission. Tu devrais t'améliorer en tant que couteau et non devenir une pioche pour certains, un tournevis, une scie pour d'autres, ou que sais-je encore qui changerait ta nature profonde ... sous l'influence des autres, par peur ou mimétisme, tu finirais par te perdre et t'oublier ...
Commence par définir ce que tu n'es pas pour retrouver ce que tu es ...
Mais où est donc ce sourire ? Ahlala !... On n'a pas idée aussi de perdre quelque chose d'aussi précieux !"
A la voir ainsi se décrocher la machoire devant mon histoire et se démener pour ne pas m'emporter, j'en aurais presqu'envie de rire .
Je la fixais dans le noir des orbites tentant de sonder ses ténébreuses pensées limbiques ...
" - Quoi? Pourquoi creuses-tu ainsi l'intérieur de ma personne? Me demanda-t-elle en se tortillant comme si mon regard la démangeais jusque dans les entrailles.
- Ne te fatigue pas, je sais que c'est la vie qui est partie avec mon sourire, lui répondis-je, elle me le rendra quand j'aurai accompli ce qu'elle attend de moi ... Mais je me posais une question, dis moi, entre la naissance et la mort il y a la vie, mais qu'y a t-il entre la mort et la naissance ?"
Comme si elle était prise en défaut, la mort par réflexe se retourna, cherchant derrière elle une façon de me répondre ou pas . Après un moment de réflexion, elle fit volte face, et me dévisageant d'un air mystérieux, elle se pencha pour me souffler :
" - Je n'y suis jamais allée moi, comment saurai-je?"
Je levais les yeux en l'air avec un profond soupir pour bien lui signifier que je n'étais pas dupe…
"- Ce n'est pas bien d'occulter ainsi ma question ... Allez fais un effort, tu vois passer tellement de monde, je suis sûre que tu sais !
- Retrouve ton sourire, c'est tout ce que je puis te dire !"
Sur ces entrefaites elle décida de me quitter et s'éloigna en grommelant:
" Nan mais ils deviennent bien insolents, je vieillis moi, je ne les impressionne plus! ... Faut tout leur dire, ils ne font plus d'efforts, il va bientôt falloir que je meurs à leur place! Et gna gna gna! Et gna gna gna! Et pourquoi je lui dirais qu'il y a les limbes, les dix mansions, et ..., et puis ils n'y comprendraient rien de toute façon!"
vasy07
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On était bien,
On était si bien,
Tu es partie trop tôt,
Tu es partie trop vite,
Tu es partie trop loin ...
Et, quand je ne suis pas bien, je pense à nous,
Aux souvenirs qui me réjouissent ...
Avec toi furent mes plus belles années,
Je n'ai plus envie de pleurer,
Je veux juste imaginer,
Comment ça aurait été,
Si on avait continuer la vie,
Ensemble, comme avant la nuit ...
Le soleil de nos jours est en moi
Il éclaire ma voie, et toi ma joie,
Tu continues de me faire rire ...
Je nous invente un bonheur
Dans la fumée de la douleur,
Les pleurs deviennent rosée
A l'aube des fleurs nouvelles.
Sous l'encre d'un rêve sombre
J'empreins le chemin d'ombres
A l'écriture d'un futur dans
Le brouillard de nos mémoires ...
vasy07
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