La porte sans serrure
Se dresse devant lui,
Le séparant du monde.
Mais, il demeure indifférent,
Sourd à l’appel de la liberté.
Il s’adosse à la porte,
Les yeux fixés dans le vide.
Le tourbillon de ses pensées
L’entraîne vertigineusement,
Sombrant dans le passé
Pour soudain revenir au présent.
Le flux et le reflux désordonnés
De ses souvenirs l’attirent
Dans un océan de folie.
Il ne sait pas pourquoi
Ni comment il se trouve là,
Mais cela le laisse froid.
Il est enfin seul,
Seul avec lui-même.
Amours et passions lui reviennent
A l’esprit.
O pénibles expériences !
Seuls ses crimes ravivent son cœur.
Sa vie, aventureuse et tourmentée,
Le rendit esclave
D’un monde tyrannique,
Contre lequel il réagit
Avec toute la farouche
Volonté d’un être solitaire
Et indomptable.
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