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Par VasyZeroseth le 25 Juin 2011 à 16:07
Le raz de marée est proche,
Il monte inexorablement.
L’énorme vague prend de l’ampleur,
Elle m’assiège et m’entoure
D’une étrange chaleur
Qui me glace d’effroi.
Elle va me saborder et me submerger.
Vais-je m’y noyer
Ou apprendre à nager ?
Où trouver une issue ?
Que mon corps devienne un trou noir,
Que mon âme s’y abîme,
Avec l’espoir que mon désespoir
Opprime.
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Par VasyZeroseth le 25 Juin 2011 à 16:04
Je vis chaque minute dans la souffrance,
Dure est l’attente de la délivrance,
Mon cœur se vide.
Je sombre dans l’indifférence,
Je ne suis plus qu’une ombre,
L’ombre de ma vie,
Qui, peu à peu, se fond dans la nuit de l’oubli.
Je souffre de la douleur du monde,
Depuis que tu n’es plus, le monde n’est plus.
Je ne suis plus qu’une plaie ouverte,
Le sang qui s’en écoule glisse lentement
Vers l’infini.
Il me vide de toute substance,
De toute laitance vitale ;
J’ai beau chercher de tous côtés,
Quand, enfin, je crois trouver
La poussière de ton amour,
La plaie s’ouvre plus grande encore.
La mort enveloppe mon corps
D’une épaisse brume qui m’aveugle.
Mes yeux sont absorbés
Par l’abîme déserte de leur orbite.
Miroir sans tain
Tu cherches le reflet fœtal
De ta brisure fatale.
Etrange et mortelle brume,
Je voudrai te ressembler.
M’oublier dans tes volutes
Diaphanes et éphémères.
O merveille ! Magnificence de la création !
Quintessence originelle !
Que je suis loin de toi.
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Par VasyZeroseth le 25 Juin 2011 à 15:57
Ismaël, mon enfant,
Que sont devenus tes yeux ?
C’est à présent un désert,
Un néant rocailleux
Où plus rien ne pousse.
Ismaël, mon enfant,
Où sont tes larmes ?
La source s’est tarie,
Le lit est vide,
Les berges desséchées.
Ismaël, mon enfant,
Qu’est devenue ta joie ?
L’abîme profond
De ton regard
Me glace d’effroi.
Ismaël, mon enfant,
Je m’imagine tous les soirs
Que tu viendras ce soir
Me dire : bonsoir,
Je ne viendrai plus te voir.
Ismaël, mon enfant,
Sur toi coulent les larmes célestes,
Dans le vide de ton âme
Ils cherchent Dieu,
Le chemin s’efface,
Tes pieds foulent l’espace.
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Par VasyZeroseth le 25 Juin 2011 à 15:53
Quel voyage sans fin
Me fera voler dans le temps ?
Dans une barque bleue,
Sous un soleil de feu,
Nous avons navigué,
La face fouettée par le vent,
Je ne peux l’oublier.
Mais quelle barque, dis-moi,
Dont l’ancre est jetée,
Sera capable de naviguer
Sous les étoiles, sous le soleil ?
Et, de glisser avec le vent,
Soulevant dans les nuages,
Un doux brouillard, un long message …
Dans ma barque, je me réveille
Par le vacarme effrayée :
Les cris perçants, les claquements de mains,
Les hurlements, et les battements d’ailes,
Les mots d’amour, les mots de haine,
Tous ces bruits d’une multitude
Sont pourtant l’œuvre d’une grande solitude ;
Et si chacun de ces êtres, ainsi, se déchaîne,
Cela n’a rien d’une querelle,
C’est pour l’amour un combat sans fin,
Dans un voyage sans lendemain
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Par VasyZeroseth le 25 Juin 2011 à 15:51
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