• Le raz de marée est proche,

    Il monte inexorablement.

    L’énorme vague prend de l’ampleur,

    Elle m’assiège et m’entoure

    D’une étrange chaleur

    Qui me glace d’effroi.

    Elle va me saborder et me submerger.

    Vais-je m’y noyer 

    Ou apprendre à nager ?

    Où trouver une issue ?

    Que mon corps devienne un trou noir,

    Que mon âme s’y abîme,

    Avec l’espoir que mon désespoir

    Opprime.

     
     

    Poèmes d'ailleurs

     

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  •  

    Poèmes d'ailleurs

    Je vis chaque minute dans la souffrance,

    Dure est l’attente de la délivrance,

    Mon cœur se vide.

    Je sombre dans l’indifférence,

    Je ne suis plus qu’une ombre,

    L’ombre de ma vie,

    Qui, peu à peu, se fond dans la nuit de l’oubli.

    Je souffre de la douleur du monde,

    Depuis que tu n’es plus, le monde n’est plus.

    Je ne suis plus qu’une plaie ouverte,

    Le sang qui s’en écoule glisse lentement

    Vers l’infini.

    Il me vide de toute substance,

     De toute laitance vitale ;

    J’ai beau chercher de tous côtés,

    Quand, enfin, je crois trouver

    La poussière de ton amour,

    La plaie s’ouvre plus grande encore.

    La mort enveloppe mon corps

    D’une épaisse brume qui m’aveugle.

    Mes yeux sont absorbés

    Par l’abîme déserte de leur orbite.

    Miroir sans tain

    Tu cherches le reflet fœtal

    De ta brisure fatale.

    Etrange et mortelle brume,

    Je voudrai te ressembler.

    M’oublier dans tes volutes

    Diaphanes et éphémères.

    O merveille ! Magnificence de la création !

    Quintessence originelle !

    Que je suis loin de toi.

     

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  •  

    Ismaël, mon enfant,

    Que sont devenus tes yeux ?

    C’est à présent un désert,

     Un néant rocailleux

    Où plus rien ne pousse.

     

    Ismaël, mon enfant,

    Où sont  tes larmes ?

    La source s’est tarie,

    Le lit est vide,

    Les berges desséchées.

     

    Ismaël, mon enfant,

    Qu’est devenue ta joie ?

    L’abîme profond 

    De ton regard

    Me glace d’effroi.

     

    Ismaël, mon enfant,

    Je m’imagine tous les soirs

    Que tu viendras ce soir

    Me dire : bonsoir,

    Je ne viendrai plus te voir.

     

    Ismaël, mon enfant,

    Sur toi coulent les larmes célestes,

    Dans le vide de ton âme

    Ils cherchent Dieu,

    Le chemin s’efface,

    Tes pieds foulent l’espace.

     

     

    Poèmes d'ailleurs

     

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  • Quel voyage sans fin

    Me fera voler dans le temps ?

    Dans une barque bleue,

    Sous un soleil de feu,

    Nous avons navigué,

    La face fouettée par le vent,

    Je ne peux l’oublier.

    Mais quelle barque, dis-moi,

    Dont l’ancre est jetée,

    Sera capable de naviguer

    Sous les étoiles, sous le soleil ?

    Et, de glisser avec le vent,

    Soulevant dans les nuages,

    Un doux brouillard, un long message …

     

     


       

    Poèmes d'ailleurs

     

    Dans ma barque, je me réveille

     Par le vacarme effrayée :

     Les cris perçants, les claquements de mains,

     Les hurlements, et les battements d’ailes,

     Les mots d’amour, les mots de haine,

     Tous ces bruits d’une multitude

     Sont pourtant l’œuvre d’une grande solitude ;

     Et si chacun de ces êtres, ainsi, se déchaîne,

     Cela n’a rien d’une querelle,

    C’est pour l’amour un combat sans fin,

    Dans un voyage sans lendemain

     

     

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  •  

     

    La porte sans serrure

    Se dresse devant lui,

    Le séparant du monde.

    Mais, il demeure indifférent, 

    Sourd à l’appel de la liberté.

    Il s’adosse à la porte,

    Les yeux fixés dans le vide.

    Le tourbillon de ses pensées

    L’entraîne vertigineusement,

    Sombrant dans le passé

    Pour soudain revenir au présent.

    Le flux et le reflux désordonnés

    De ses souvenirs l’attirent

    Dans un océan de folie.

    Il ne sait pas pourquoi

    Ni comment il se trouve là,

    Mais cela le laisse froid.

    Il est enfin seul,

    Seul avec lui-même.

    Amours et passions lui reviennent

    A l’esprit.

    O pénibles expériences !

    Seuls ses crimes ravivent son cœur.

    Sa vie, aventureuse et tourmentée,

    Le rendit esclave

    D’un monde tyrannique,

    Contre lequel il réagit

    Avec toute la farouche

    Volonté d’un être solitaire

    Et indomptable.


      Poèmes d'ailleurs
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