Les êtres de lumière ne sont plus sur la terre.

Les souffleurs de feu les ont chassés.

Seuls les enfants de l’amour sont restés,

Depuis des siècles torturés,

Les enfants de l’amour ont pleuré.

Depuis des siècles rejetés,

Les enfants de l’amour se sont isolés.

Depuis des siècles apeurés,

Les enfants de l’amour se sont cachés.

Depuis des siècles trompés,

Les enfants de l’amour sont révoltés...

Les êtres de lumière ne sont plus sur la terre.

L’armée de l’amour se lèvera de ses cendres sacrifiée,

Dans l’océan de son amour les souffleurs de feu seront noyés.

Je suis un cimetière,

Ici gît mon amour.

Mais je dois continuer

L'amour ne trahit jamais

Et j'ai confiance en lui,

Dussè-je vivre dans le noir,

Seule au milieu des ombres,

Seule dans mon cimetière,

Avec le diable pour gardien.

Car je sais, oui je sais, 

Que ce cimetière est lumière... 

Iris,

Calice de l'amour,

Je t'offrirai des iris

Empreints du délice

De la splendeur.

Je t'offrirai tous les iris

Nés sur les berges

De la rivière de cristal.

Tu en boiras les perles

De rosée versées

Tous les matins.

De leurs pétales de soie

Tu couvriras

Les plaies de ton coeur

Et dans leur senteur

Tu oublieras tes malheurs.

Fleur de roi

Tendre coeur

Iris

Fleur du bonheur.

Entre le rêve et la réalité,

Mes yeux ont vu tant de choses

Que ma mémoire a effacé

Et que mes mains ont posé 

Sur le papier froissé...

Lacté sein de ma mère

Où il n'y avait

Que de la poussière

Dont elle me nourrit

Jusqu'à m'en étouffer.

Toutes les larmes

Que j'ai versé

M'ont heureusement sauvée

De l'aridité

De son coeur desséché

Au sein duquel je tentais

De m'abreuver.