• L'horloge et le passager

    Sur les aiguilles âges du temps, Le train roulait à vie va l'heure. Douze gares, douze quais, un train toutes les heures. Un train et un seul pour chaque heure. Le train d'une heure arrivait au quai de la gare de 2h et repartait pour la gare de 3h, et ainsi de suite... sur chaque train était inscrit en lettres... : "Le temps qui meurt demeure, le temps qui vit périt".

     

    Il était là. Il ne savait pas pourquoi ni comment, mais il était là, dans ce wagon du train numéro 6. Il roulait vers la gare numéro 7. Le train était bondé. Les passagers vaquaient à leurs occupations. Quand il fixait l'un d'entre eux, il le voyait dans son environnement. Cet enfant là faisait du vélo dans son quartier, un homme en costume était au volant de sa voiture, celle-là dans son bain, et un autre là-bas découpait la viande...Ils arrivaient en gare sept. Le quai était aussi long que le train, on n'en voyait ni la fin ni le début. Le seul indice qui indiquait l'arrivée était le ralentissement du train et son arrêt.Il vit alors les gens descendrent, des vieux, des jeunes, de toutes sortes, de tous âges, de tous horizons, et tous s'effondraient sur le quai. Le quai étaient jonché de morts. Puis arrivait une nouvelle vague d'humains, piétinant les corps, ignorant leur présence, et tous emplissaient les wagons de nouvelles vies. 

     

    Il décida de descendre avant son heure.  

     

    Il lui fallait tuer le temps... Comment tuer le temps? Quand on a qu'un instant pour le faire... Le passager du temps savait que cet instant était celui de sa vie. Une éternité pour celui qui ne vit pas. Un sourire illumina son visage blaffard et creusé par le tourment. Il savait comment...

    « NoirLE TIMBRE »
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